X @clahanna / Via X.com
Et quand l’équipe s’est qualifiée pour la finale, la Ville est allée plus loin en tenant une courte cérémonie avec la Charge pour hisser son drapeau devant l’hôtel de ville.
« C’est tellement excitant pour notre ville, et nous ressentions une grande fierté envers la Charge d’Ottawa, a déclaré le maire Sutcliffe avant la cérémonie. La ville a adopté l’équipe, et l’équipe a adopté la ville avec une énergie incroyable. »
Il a ensuite ajouté en français que, même si la Ville ne peut pas aider les joueuses sur la glace, elle peut tout de même appuyer l’équipe tout au long de la Finale de la Coupe Walter.
La défenseure Jincy Roese et la gardienne Emerance Maschmeyer, actuellement à l’écart en raison de blessures, ont participé à la cérémonie et ont aidé le maire à hisser le drapeau. Roese affirme que l’appui de la Ville et des partisan·es la surprend encore parfois. « On est dans la deuxième année, mais on a encore de la difficulté à réaliser, parce que ça ne faisait pas partie de notre réalité, dit-elle. Le fait qu’on fasse maintenant partie d’une équipe professionnelle que les gens appuient avec autant d’enthousiasme, c’est génial. Plusieurs d’entre nous ne pensaient jamais vivre ça, mais maintenant, on y est, et on joue au hockey de séries. »
Roese est originaire de Saint-Louis, aux États-Unis, mais elle dit que la gentillesse et l’accueil des Ottavien·nes la font se sentir chez elle.
Et si les joueuses profitent des encouragements de leurs partisan·es, les commerces locaux tirent aussi leur épingle du jeu grâce aux foules attirées par les matchs à la Place TD.
Jordan Kruz, directeur général du CRAFT Beer Market, témoigne que son établissement est bondé avant et après les matchs de la Charge. « Depuis le tout premier jour, c’est plein, affirme-t-il. Notre permis nous permet d’accueillir 474 personnes à l’intérieur, sans compter les terrasses, et on atteint toujours le maximum. »
Le bar compte ses habitué·es qui y prennent un verre avant les matchs. Les partisan·es commencent habituellement à arriver deux heures avant la mise au jeu. Devant un tel achalandage, CRAFT n’accepte pas de réservations les soirs de match, et mobilise tout son personnel, soit presque quatre fois plus d’employé·es que d’habitude.
Vêtu·es de chandails rouges et noirs, les partisan·es affluent vers la Place TD à l’heure du match, armé·es de pancartes, de serviettes… et de mirlitons. Oui, vous avez bien lu… des mirlitons.
Tout a commencé comme une idée amusante parmi un groupe de partisan·es. Un soir, le groupe est arrivé avec des mirlitons et les a distribués pour encourager les encouragements retentissants. Vous connaissez sûrement le cri… « Duh-nuh-nuh-NUH-nuh-NUH… CHARGE! »
« Autant que je sache, ça a commencé dans notre section, dit Melanie Sutton, abonnée de saison depuis la première année. C’est difficile de ne pas rire quand on compte plus de 50 mirlitons à l’unisson, mais tout le monde peut participer, et c’est si plaisant. »
Sutton assiste aux matchs avec sa sœur. Même si elles n’ont jamais joué au hockey, elles ont grandi à regarder leur petit frère jouer. « Voir des femmes jouer sur une grande scène et à un niveau professionnel, c’était super. On voulait faire partie de cette communauté », ajoute-t-elle.
Ce qui est évident, c’est que la Charge et la communauté ottavienne ont développé une relation symbiotique qui enrichit les deux côtés. La qualification en Finale n’a fait qu’amplifier l’enthousiasme entourant l’équipe.
Aucun mot, aussi élogieux soit-il, ne peut rendre justice à l’ambiance qui régnait à la Place TD avant le premier match de la Finale de la Coupe Walter. Accompagné·es d’une fanfare mobile avec tambours et trompette, les partisan·es ont rempli les estrades juste pour voir l’échauffement. « C’est fou, s’est exclamée Thuemen. On ne s’attendait pas à être ici, mais on voulait y être, alors c’est comme un gros bonus. On sent que les filles ont du plaisir, et la foule est derrière elles. »
Du début jusqu’à la fin palpitante du match, les partisan·es vibraient au rythme de l’action, réagissant bruyamment à chaque instant. Les mirlitons résonnaient, et on entendait des We Want Walter! (« On veut la Coupe Walter! ») et Let’s go Charge! (« Allez la Charge! ») tout au long de la rencontre.
Ottawa a remporté le match en prolongation grâce à un tir fulgurant et non assisté d’Emily Clark, qui a fait bondir la foule de joie.
Après une courte célébration, l’équipe s’est regroupée au centre de la glace pour son rituel d’après-victoire. Ensemble, joueuses et partisan·es ont exécuté une série d’applaudissements rythmés qui se sont intensifiés pendant plus d’une minute, avant de se transformer en cris et en acclamations. Ce moment symbolisait parfaitement la connexion entre l’équipe et la ville.