Parmi les espoirs les plus attendus en vue du Repêchage de la LPHF la semaine prochaine figure Haley Winn, une défenseure droitière au jeu posé dont l’ascension à travers les rangs du hockey américain témoigne d’un parcours marqué par la ténacité, l’évolution et l’élégance. Dans une entrevue récente avec nous, Winn est revenue sur son cheminement, des batailles amicales sur la patinoire familiale avec ses frères jusqu’à la conquête de l’or avec l’équipe des États-Unis, le tout en demeurant ancrée dans sa foi, sa famille et son amour profond du hockey.
Winn a découvert le hockey sur une patinoire construite par son père Mike derrière leur maison familiale de Rochester, dans l’État de New York. Elle patinait aux côtés de ses trois grands frères, Casey, Ryan et Tommy, tous anciens joueurs universitaires. « J’ai rapidement suivi leurs traces, a-t-elle dit. J’ai toujours admiré mes frères, et ils m’ont inspirée à me dépasser constamment. »
Bien que son père ait joué au baseball à l’Université Clarkson, le hockey est rapidement devenu une passion familiale. La patinoire de la cour arrière s’est transformée en premier terrain d’entraînement. « Je leur dois beaucoup… J’aime dire qu’ils m’ont rendue plutôt coriace, » a-t-elle lancé en riant, se remémorant les mises en échec dans la neige et les matchs amicaux avec ses frères. C’est dans ce contexte qu’elle a développé son esprit de compétition et sa résilience, qui allaient façonner sa carrière.
Le soutien de sa famille ne s’est jamais démenti. Ses parents, Mike et Janet, l’ont suivie partout pour la voir jouer, y compris au Championnat mondial féminin de l’IIHF en 2023 et 2024. « Ils ne manquent pas beaucoup de matchs, a-t-elle souligné. Je ne les remercierai jamais assez. »
Winn a poursuivi son développement avec les Selects de Bishop Kearney, où elle a appris ce que signifiait le niveau élite. Sous la direction de l’entraîneur Brent Hill, elle a compris ce qu’il fallait pour réussir à l’étape suivante. Cette base lui a permis de faire une transition en douceur vers l’Université Clarkson, l’établissement de son père et son école de rêve depuis l’enfance.
À Clarkson, elle s’est imposée comme une leader, sur la glace comme en dehors. Winn a été cocapitaine de son équipe à sa dernière saison, aux côtés d’une autre espoir du repêchage, Nicole Gosling. Cette dernière campagne fut la meilleure de sa carrière : 14 buts et 32 passes en 38 matchs, ce qui lui a valu les titres de Joueuse de l’année et Défenseure de l’année de l’ECAC. « C’est toujours plus facile de travailler fort quand on aime ce qu’on fait, » a-t-elle dit.