Instagram @mannonmcmahon / Via instagram.com
« Même si j’avais été repêchée, c’était encore essentiellement un camp d’essai. Il n’y avait que deux contrats à décrocher pendant le camp, et j’en ai obtenu un. Je me souviens que tout l’été, en préparation, avait été assez intense. Je faisais tout pour me tailler une place. Rester concentrée, dans le moment présent. Le camp d’entraînement a été difficile et très exigeant. Il fallait gagner chaque répétition, chaque bataille. Ça a été quelques semaines éprouvantes, mentalement et émotionnellement, parce que je le voulais tellement. Et physiquement aussi, puisque je joue avec les meilleures joueuses au monde. »
Aujourd’hui, moins d’un an plus tard, McMahon est devenue l’une des joueuses les plus fiables et positives de la Charge, elle qui a disputé les 30 matchs de la saison après n’en avoir raté aucun en 5 saisons à l’Université du Minnesota à Duluth, où elle a établi un record du programme avec 173 matchs consécutifs joués.
« On me pose souvent des questions sur mon endurance, a raconté l’attaquante de 23 ans en riant. Je ne sais pas… peut-être de bons gènes? Mes parents sont d’anciens athlètes, mais il n’y a aucune histoire de hockey dans ma famille. Et j’ai eu d’excellents entraîneur·euses. Je fais vraiment attention à ce que je mange, à ce que je bois, et à mon sommeil. »
Même si ses parents viennent de l’Iowa, où ils étaient plus intéressé·es par le baseball et le basketball, ils ont déménagé au Minnesota, ce qui a permis à Mannon de grandir dans un véritable pays du hockey. « Tout le monde y joue au hockey et c’est ce dont tout le monde parlait à l’école, alors j’ai décidé de m’y mettre aussi », se souvient-elle.
Elle est allée à Maple Grove High School, où elle jouait au soccer en plus du hockey, avant de s’installer à Duluth, à environ 2 heures et 15 minutes en voiture. McMahon y a joué pendant cinq saisons, atteignant quatre fois la finale de la Frozen Four, portant le « C » de capitaine et étant honorée comme l’athlète féminine senior la plus exceptionnelle de l’UM-D en 2023-2024.
Cependant, malgré tout ce qu’elle avait accompli en tant qu’amatrice, le passage à la LPHF n’était pas une mince affaire.
« La vitesse du jeu est tellement plus rapide, a-t-elle déclaré. Quand on entend ces mots en tant que recrue, on se dit : Oui, d’accord, mais lors de ma première séance d’entraînement, j’ai été époustouflée par la vitesse. Il faut suivre le rythme pour même jouer de façon physique. Il faut faire des jeux beaucoup plus rapidement. »
Bien qu’elle ait effectivement passé presque toute sa vie au Minnesota avant cette saison, McMahon a adopté Ottawa avec enthousiasme.